1997
« Le ballon d’or »
Yves Pinguilly
Editions Cascade
| [responsivevoice voice="French Female" buttontext=" "]Quand j'y repense, mille choses bien sûr me reviennent en mémoire ; mais puisqu'il faut choisir, je me souviendrai principalement d'Ouvéa. Peut-être à cause de cette lumière lavée qui pendant mon séjour éclaira l'île… je veux dire ses paysages, son océan, mais aussi ses femmes, ses hommes et ses enfants. C'est là, à Ouvéa que nous arrêtant à ma demande au bord de la route devant le lieu de mémoire… monument aux morts Kanak de la grotte, lors des évènements de 1988, c'est là donc que tous nous nous mîmes à pleurer. Il y avait bien des différences dans notre petit groupe, bien des avis sur le monde et le bonheur qui reste à construire, mais il y eut dans nos larmes une sorte de communion, comme un espoir.
Et puis, quand le mécréant que je suis vit et entendit le pasteur, avant de servir la messe du dimanche proclamer à ses ouailles que c'était vraiment important de lire et relire la sainte Bible mais qu'on pouvait ajouter à sa lecture mon livre fraîchement nominé, j'eus l'impression qu'un saint esprit malin me faisait un clin d'œil ! Il serait là, de bon ton, de parler des jeunes lecteurs. Pourquoi pas ? Mais, je ne le ferai pas. L'écrivain sans frontière que je suis sait trop bien que les enfants d'ici comme ceux des antipodes et d'ailleurs se ressemblent. J'ai en Nouvelle Calédonie rencontré les mêmes enfants qu'ici, bien sûr. J'ai trouvé là-bas autant de bonnes raisons qu'ici de leur confier le monde tel qu'il est, ce qui n'est peut-être pas un cadeau.
Et, puisque j'avais des yeux pour voir, j'ai observé autant que possible les traces du bagne. Cela me fut utile, puisque j'écrivis ensuite Le nègre de Nantes, dont les héros sont de glorieux combattants de la Commune de Paris. L'un a été condamné et déporté comme pour découvrir les niaoulis dont il était ignorant sur sa barricade de Belleville.
Yves Pinguilly
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1998
« Le garcon qui se taisait »
Irina Drozd
Editions Bayard Jeunesse
| [responsivevoice voice="French Female" buttontext=" "]... Ainsi je dois écrire sur mes souvenirs de mon passage en Nouvelle Calédonie à l'occasion de la réception de mon prix Livre Mon Ami cru 1998.
Ouaouh ! Eh bien, des souvenirs, il y en a beaucoup ! Je pourrais décrire le chaleureux accueil de tous ceux que j'ai rencontrés, et surtout mes accompagnatrices, Marijo et Nicole. Je pourrais encore décrire l'enthousiasme des enfants, et surtout ceux qui m'ont marquée comme Yann, Yasmina où Cléa dont j'ai perdu l'adresse et qui maintenant doivent être des adultes que j'espère heureux.
Je pourrais dire aussi la splendeur des flamboyants, le goût des lytchies, la douceur de la mer, la beauté de tous ces paysages merveilleux, de ces villes et villages magiques aux noms chantants, Bourail, Koné, La Foa, et tant d'autres.
Mais aussi Nouméa. Nouméa à qui je dois d'avoir retrouvé des amitiés perdues.
Celle d'une camarade de classe, Michèle, devenue professeure de français et qui m'a accueillie dans sa classe, mais surtout... On se connaissait depuis nos treize ans, et quand je suis "montée à Paris" comme on dit, elle a suivi son
marin de mari. Nos mères respectives ne nous appréciant pas, elles nous avaient toujours cachés nos adresses. Et à l'époque pas de Facebook !!
Alors voilà que je reçois mon beau prix sur la Place des Cocotiers et une dame me tend un stylo, car le mien m'avait lâchée, et je dédicaçais quelques livres. Je ne l'ai pas reconnue tout de suite, j'avais vu tant de monde. Le temps de penser "c'est une enseignante, une déléguée..." elle me dit "Je suis Marlène". Et nous sommes
tombées dans les bras l'une de l'autre. Elle aurait dû être déjà partie de Nouméa, mais son mari et elle avaient accepté de rester deux ans de plus pour remplacer quelqu'un qui s'était désisté au dernier moment (je ne le remercierai jamais assez). Depuis, même si nous habitons des villes différentes, nous ne nous sommes plus quittées.
Pour cela et bien d'autres raisons Livre Mon Ami a été l'un des plus heureux moments de ma vie. Pour tout dire, j’ai traversé le paradis à un train d’enfer !
Irina Drozd[/responsivevoice]
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1999
« Solinké du grand fleuve »
Anne Jonaz et François Roca
Edtions Albin Michel Jeunesse
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2000
« Le combat d’Odiri »
Georges-Olivier Châteaureynaud
Editions Bayard Jeunesse
| [responsivevoice voice="French Female" buttontext=" "]Les souvenirs de mon séjour dans l'archipel à l'occasion de Livre mon ami ressemblent à ceux d'un rêve heureux, qui flottent longtemps dans la mémoire.
Ainsi chaque allusion à la Nouvelle Calédonie, dans la presse, dans un livre ou à la télévision, ressuscitent en moi les lieux et les visages, les sensations, les odeurs, les couleurs, les voix.
Je revis alors ce périple autour de la grande île et à Lifou, d'écoles en collèges, et l'accueil partout si chaleureux des responsables et de la jeunesse.
Très cordialement,
Georges-Olivier Châteaureynaud[/responsivevoice] |
2001
« L.O.L.A »
Claire Mazard
Editions Flammarion
| [responsivevoice voice="French Female" buttontext=" "]Livre Mon Ami rime avec Nouvelle-Calédonie
Qui rime avec poésie
Ce fut 1000 émotions 1000 petits bonheurs 1000 étincelles
Un doux feu d’artifices
La gentillesse des organisatrices,
Et des membres de l’Association
Qui se donnent à fond
Leur attention, leur délicatesse
L’implication des maîtres et des maîtresses
De tous les enseignants
Les chants Les danses L’enthousiasme des enfants
La coutume dans les tribus kanaks
L’Océan si clair Les tortues de mer
L’île d’Ouvéa et ces merveilleux CM2 rencontrés à la Bibliothèque de Nouméa…
Impossible en quelques lignes de faire revivre tous les souvenirs…
Magnifiques
Uniques
Forts
Alors je laisse le dernier mot
A cette petite fille, de l’école de Hienghène.
Assise en tailleur devant l’océan
Qui m’a posé cette question :
Pensez-vous écrire jusqu’à l’éternité ?
Je souhaite que l’Association et le Prix Livre Mon ami donnent le goût des livres et des mots aux enfants … jusqu’à l’éternité.
Tiens, j’ai envie d’écouter Mélodia, le CD qui m’a été offert lors de mon séjour.
Direct mon morceau préféré, le 9 : Mon cœur est en Calédonie.
Les premières notes, les voix des enfants ensoleillées…
Voilà… Ça y est, je suis avec vous !
Amitiés à toutes et tous que je n’oublie pas.
Claire Mazard[/responsivevoice] |
2002
« Fleur d’igname»
Isabelle Revol
Editions Catherine Ledru
| [responsivevoice voice="French Female" buttontext=" "]Mes chers lecteurs d’hier et d’aujourd’hui,
Je suis heureuse de vous écrire pour vous dire à quel point le prix « Livre mon ami » a été un moment fort et important dans ma vie. J’ai gardé dans ma mémoire vos sourires et dans ma maisons les souvenirs, photos, cartes, dessins, et mon magnifique livre de vos ouvrages dessinés, collés, tissés, ensablés… Je n’ai rien perdu de tous ces moments émouvants et je n’ai pas oublié vos accueils chaleureux.
Peu de temps après j’ai dû quitter mon Caillou avec beaucoup de peine mais il est toujours là dans mon cœur. Aujourd’hui je vis dans le sud de la France après avoir vécu et voyagé dans de nombreux pays d’Outre-mer. D’une certaine façon le prix « Livre mon ami » est devenu un fil conducteur dans ma vie d’après car il m’a donné une certaine force intérieure, et j’ai repris mes études.
Aujourd’hui je suis éducatrice auprès d’enfants en souffrance familiale ou en situation de handicap. Tous les jours j’utilise pour les accompagner ce que j’appelle mes outils : mon imagination, mes mots, mes dessins mes découpages. Et au milieu des tubes de colle, des gouaches et des poèmes, j’apprends à mieux connaitre et à comprendre les enfants.
Ainsi nous nous apprivoisons dans la douceur et cela m’aide dans mon travail auprès d’eux. Cela peut permettre parfois de retrouver des mots et d’entrevoir avec eux une autre réalité que celle à laquelle ils se croient obligés.
Cette vie professionnelle intense ne me permet pas de m’engager dans de nouveaux projets d’écriture, mais pourtant je vous le dis, j’en ai, et je ne perds pas espoir qu’ils voient le jour.
C’est bien souvent que j’ai envie « comme on dit » de rentrer à la maison, mais ce n’est pas encore le moment, et je ne sais pas si seulement ce moment arrivera…
Enfin je voulais vous dire merci, infiniment merci pour tout, pour m’avoir choisie, accueillie, portée, dessinée, fleurie, pour m’avoir fait vivre ce moment unique et merveilleux,
MERCI MERCI MERCI !
Isabelle Revol[/responsivevoice] |
2003
« Loin des yeux, près du cœur »
Thierry Lenain
Editions Nathan
| [responsivevoice voice="French Female" buttontext=" "]Kanak
Par la dent posée sur le rocher,
par la vie qui en naquit,
par la magie de Téâ Kanaké - je suis Kanak.
Par l’igname qui vit jaillir les hommes
par le taro qui vit jaillir les femmes,
par ces ancêtres de ma nuit des temps - je suis Kanak
Par ces aïeux qui jamais ne me quittent
par ces esprits qui toujours m’entourent,
lézard, roche, souffle - je suis Kanak.
Par ces morts qui me portent
par ces vivants qui me tissent,
par ce clan qui me dit - je suis Kanak.
Par cette terre, mienne sans que je la possède,
par cette terre qui m’habite me possède,
par cette terre mon corps - je suis Kanak.
Par ce temps qui se renouvelle,
par ce temps qu’on ne gagne ni ne perd,
par ce temps qui m’englobe - je suis Kanak.
Par tout ce sang versé
par tous ces sangs mêlés,
par tous ces sangs qui coulent en moi - je suis Kanak.
Par mes frères amérindiens
au delà des îles au delà des eaux
par Waka Tanka aussi - je suis Kanak.
Par mes frères jamaïcains
par nos musiques accordées
par le kaneka par le reggae - je suis Kanak
Gardien des rêves d’hier
pieds nus sur la terre des miens,
inventeur des rêves de demain
mon âme parmi celles des anciens,
Les yeux ouverts sur le monde,
faisant des rêves d’hier
ceux de demain...
...je suis Kanak. © thierry lenain
“Ecrit au lendemain de ma rencontre avec les enfants de Nouvelle Calédonie lors de mon séjour Livre, mon ami, en novembre 2003”[/responsivevoice] |
2004
« Un chien contre les loups »
Hélène Montardre
Editions Rageot
| [responsivevoice voice="French Female" buttontext=" "]Sous le faré du collège, un élève joue de la flûte. C’est une petite flûte toute simple qui ressemble à un roseau. Les notes qui s’en échappent sont comme elle, simples et très jolies.
J’ai gardé autour de mon cou l’un des nombreux colliers de fleurs qui m’ont été offerts. Il embaume. Je ne sais pas combien d’enfants sont assis sous le faré. Il y en a beaucoup. Et pourtant, tout est calme. Nous écoutons.
Quand la flûte se tait, une voix s’élève. Une fillette parle d’une autre fillette qui s’appelle Marie et qui vit très loin d’ici, à l’autre bout du monde, dans un pays de neige, de montagnes et de grands plateaux qui se noient dans les nuages. Mon regard se promène sur la luxuriante végétation qui entoure le faré. Peu à peu, la figure de Marie s’y dessine. Elle court dans la forêt avec son chien.
Marie, c’est mon héroïne. Dans les voix des enfants qui se succèdent pour dire son histoire, je reconnais les formidables sensations que j’ai éprouvées, moi, en écrivant ce roman. La flûte reprend tandis qu’un autre élève explique que lui aussi, comme Marie, il a une double vie. Il y a celle qu’il mène avec sa famille et à l’école. Et il y a l’autre qu’il invente dans la cabane qu’il s’est aménagée. Je me dis qu’un jour, peut-être, il écrira cette histoire.
La matinée s’avance au son de la flûte. Nous discutons, nous échangeons, nous racontons, nous nous racontons. Petit à petit, d’autres élèves viennent autour du faré. Ils s’accoudent à la barrière, ils grimpent partout où ils le peuvent. À la fin, nous sommes nombreux à parler de Marie et de tout ce qu’a suscité la lecture de mon roman.
C’était il y a des années, dans un collège de Maré, et le son de la flûte est toujours au creux de ma mémoire, tout comme la belle lumière qui baignait le faré, tout comme les visages d’enfants que j’ai croisés tout au long de mon séjour.
Merci Livre mon ami !
Hélène Montardre, lauréate Livre mon ami 2004[/responsivevoice]
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2005
« Sacré Raoul »
Marie-Ange Guillaume et François Roca
Editions Seuil Jeunesse
| [responsivevoice voice="French Female" buttontext=" "]C’est en 2005. J’ai l’immense plaisir (et la grosse surprise) de recevoir le Prix de l’association Livre mon Ami pour mon Sacré Raoul, illustré par Roca, et je suis invitée à passer quinze jours là-bas, à l’autre bout du monde. D’après mes amis, j’ai une chance folle, mais les vingt-et-une heures d’avion plus l’escale m’angoissent énormément… Après moult échanges par mail avec les filles de l’équipe, après longue réflexion, j’appelle Marie-Josée Michel, dite MariJo et membre de l’association, pour lui dire d’un air piteux que je ne viens pas. Elle me répond avec le plus grand sérieux : « C’est pas grave, Marie-Ange, vous allez perdre un merveilleux voyage, une somme d’argent non négligeable, des tas de cadeaux, votre honneur… » Là, j’éclate de rire et je dis : « D’accord, je viens ». D’autant que le Prix est décerné par les enfants et que c’est triste de décevoir les enfants. Octobre, c’est le printemps, et la ligne Tokyo-Nouméa, c’est Aircalin la bien nommée. Ça s’annonce bien. S’ensuit un marathon (assez fatigant, mais j’ai deux jours entiers de vacances) dans les écoles de l’île avec, partout, des mamans qui m’ont fabriqué des paniers, des colliers de fleurs et des gâteaux. Et partout, des enfants rigolards, fiers et heureux de me présenter les spectacles qu’ils ont montés autour de Raoul le taxi.
Ils m’ont aussi préparé des interviews d’où il ressort en général qu’ils sont très déçus d’apprendre que je ne sais pas dessiner — eux, ils savent ! (Ils m’ont fait plein de dessins avec des taxis jaunes.) Tout est tellement émouvant et va tellement vite qu’on ne sait pas comment dire merci, sur le moment. Alors, dix ans plus tard, merci aux enfants, aux mamans et à mes accompagnatrices, qui m’ont trimballée partout avec gentillesse, humour et patience. « Compte tenu de l’aversion de Marie-Ange pour l’école et les odeurs de craie, ça se passe divinement bien », a dit l’une d’elles. Merci également à tous les membres de « Livre mon ami », qui passent leur année à organiser cet événement vital, qui consiste à faire lire les enfants et à en tirer une création commune. Et puis, dernier « détail », la Nouvelle-Calédonie est un décor de rêve. Livre mon Ami, que je n’oublierai jamais, je te souhaite un merveilleux vingtième anniversaire.
Marie-Ange Guillaume[/responsivevoice] |
2007
« J’ai effacé la maîtresse »
Sophie Rigal-Goulard
Editions Rouge Safran
| [responsivevoice voice="French Female" buttontext=" "]Presque 10 ans ! Voilà presque 10 ans que j’ai reçu le prix Livre Mon ami pour « J’ai effacé la maîtresse, éditions Rouge Safran »
Il s’en est passé des choses depuis… Il y a beaucoup d’autres livres…
Et j’ai pourtant l’impression que c’était hier.
Si je ferme les yeux, me reviennent d’abord des sourires. Ceux des centaines d’enfants croisés lors des rencontres, des moments magiques d’échanges et de partages.
Des moments forts, inoubliables.
Des moments de grande qualité préparés par des enseignants, des bibliothécaires, des documentalistes investis et chaleureux et encadrés par les membres de l’association Livre Mon Ami soucieux de promouvoir la littérature pour la jeunesse partout sur l’île.
Ensuite, ce sont les couleurs et les odeurs qui m’envahissent. Visiter l’île du nord au sud, c’est aussi découvrir des univers totalement différents qui laissent des souvenirs indélébiles.
En ce qui me concerne, les souvenirs étaient tels qu’ils ont donné naissance à un roman publié deux ans après mon retour (« Une île pour Vanille », Rageot Romans ) Je ne pouvais pas rentrer sans raconter ce Vieux Caillou que j’ai eu la chance de découvrir.Les rencontres que j’y ai faites m’ont nourrie. Elles ont enrichi mon âme et mon cœur.
Dix ans, c’est une virgule finalement.
Parce que Livre Mon Ami est toujours aussi présent dans ma mémoire.
On n’efface jamais les beaux souvenirs.
Sophie Rigal-Goulard[/responsivevoice]
www.sophie-rigal-goulard.fr |
2008
« Les fées du camping »
Susie Morgenstern
Editions L’Ecole des loisirs
| [responsivevoice voice="French Female" buttontext=" "]Ce sont des associations comme la vôtre, des prix motivants pour faire lire qui donnent encore du sens à notre travail. Mon voyage en Nouvelle Calédonie était un des plus beaux de ma vie. La chaleur de l’accueil, la beauté des paysages, les enfants m’accompagnent toujours quand j’écris de nouvelles histoires. Je vous remercie pour votre travail constructif et enthousiasmant.
Donner son cœur est contagieux.
Joyeux anniversaire Livre mon ami !
Je vous embrasse,
Susie Morgenstern[/responsivevoice] |
2008
« La guerre des vanilles »
Florence Hinckel
Editions Magnard
| [responsivevoice voice="French Female" buttontext=" "]Le Caillou en 2008
Je garde un vif souvenir de ma venue en Nouvelle-Calédonie en 2008. Pourtant c'est loin dans le temps, et c'était loin en distance : 22000 kilomètres ! Tout proche du tropique du capricorne.
Mais je le répète, tous mes souvenirs restent vifs. Les images : paysages verts et vallonnés, lagons en camaïeu de bleu. Les odeurs : alizés, iode des embruns, fleurs de frangipanier, eau de coco, vanille de Lifou... Les couleurs, mouvements, battements d'ailes, sauts dans l'océan, surgissements... Les sons : vagues, oiseaux, brises, feuillages, cris, langues, murmures, bruissements... Il m'en reste aussi des souvenirs matériels : le très beau trophée de l'artiste Fred Fichet qui trône en bonne place dans la pièce où je travaille, ou les multiples cadeaux offerts par les enfants que j'ai rencontrés : sculptures en bois flotté, sable et coquillages empaquetés comme des bonbons, dessins, bijoux... Ils furent si généreux !
Ce qui reste le plus fort cependant, ce sont les regards et les sourires immenses de ces enfants. Des souvenirs de rencontres étonnantes, toujours créatives et pleines de vie, quel que soit l'endroit du « caillou ».
Je me rappelle aussi des enfants de Maré. Je me souviens des émotions lors de l'écoute d'un tiraillement identitaire, d'une musique, d'une voix, d'un tressaillement, d'une culture différente. Je me souviens combien j'avais adoré tendre mon oreille de zoreille au plus près de tous ces enfants et de tous ces adultes bienveillants autour d'eux.
Ce voyage reste de loin mon plus beau souvenir de toute ma carrière d'écrivain, qui commençait à peine. La guerre des vanilles était l'un de mes tout premiers romans. Quel beau cadeau c'était de m'inviter là-bas ! Comme un encouragement à poursuivre dans cette voie. C'est pourquoi j'ai tant envie de vous dire merci à tous.
Et je souhaite de tout mon cœur un magnifique vingtième anniversaire à l'opération Livre mon ami, qui permet qu'une telle joie ait lieu, de la part des petits Calédoniens, et de la part des auteurs qui viennent à leur rencontre. Et tout cela grâce aux livres.
Longue vie à Livre mon ami !
Florence Hinckel[/responsivevoice] |
2009
« 22 ! »
Marie-Aude Murail
Editions L’Ecole des loisirs
| [responsivevoice voice="French Female" buttontext=" "]Je trouve votre mail entre deux déplacements et en pleine écriture de roman.
Bien sûr, ce serait injuste que je ne vous salue pas, vous tous, de la Nouvelle-Calédonie qui avez fait vivre à mon mari, à ma fille Constance (16 ans alors) et à moi-même deux semaines d’époustouflantes aventures. Dans mon bureau à Orléans, bien visibles, il y a la couronne tressée qu’on a posée sur ma tête à Ouvéa, la petite maison canaque en bois qui me fut offerte ainsi que le tableau en sable, représentant la couverture de mon roman 22 ! lauréat de Livre, mon ami 2009. J’ai rarement reçu autant de “travaux” faits autour d’un de mes livres, tous si ingénieux que je les ai gardés dans ma bibliothèque, des mini-livres, des “certificats d’adoption d’un mot en V”, des dessins somptueusement colorés, des lettres à l’auteur sur des cartes postales de rêve.
Voilà ce qu’on peut faire à l’école de beau, de chaleureux, de créatif, qui donne à la lecture toute sa dimension de partage. A tous et toutes, encore bravo, encore merci.
7 ans plus tard, pensant à vous, “Mon cœur est en Calédonie”, comme dit la chanson !
Marie-Aude Murail[/responsivevoice] |
2010
« Alchimia - La dame masquée »
Eric Sanvoisin
Editions Nathan
| [responsivevoice voice="French Female" buttontext=" "]J’ai aimé ce voyage qui n’en finissait pas parce qu’au bout, il y avait vous. Vous tous, bénévoles de Livre mon ami, enseignants, bibliothécaires, parents, enfants…
J’ai aimé ce caillou que je découvrais pour la première fois. Les paysages et les gens. Et même les animaux. Mais pas les moustiques qui ont tout de suite vu que je n’étais pas d’ici…
Partout j’ai été merveilleusement accueilli au point que je me suis demandé une fois si je n’étais pas le roi de Nouvelle-Calédonie. Roi d’un jour, roi pour toujours !
J’ai aimé les enfants, souvent d’une timidité excessive, qui croyaient, les pauvres, que j’étais une personne célèbre. Je suis aujourd’hui bien plus connu en Nouvelle-Calédonie qu’en France !
J’ai aimé les adultes, que j’appelle souvent les vieux, par affection plus que par ironie, qui savaient bien eux que je n’étais pas un extraterrestre descendu d’une soucoupe volante. Les enseignants qui ont réclamé et préparé ma venue. Les parents qui m’ont accueilli à bras ouverts.
Je me rappelle notamment d’une maman qui a chanté pour moi, de ces papas et mamans qui ont cuisiné pour moi et de ce petit chef de tribu, à Arama, qui m’a accompagné toute la journée et avec qui j’ai connu ma première coutume.
J’ai dans le cœur des images qui résistent à l’oubli. Parfois, je m’envole jusqu’à vous en pensée. Je suis léger. Je ne pèse rien. Et je me dis qu’un jour je reviendrai…
Eric Sanvoisin[/responsivevoice] |
2011
« Mon sorcier bien-aimé »
Audren
Editions L’Ecole des Loisirs
| [responsivevoice voice="French Female" buttontext=" "]« Je garde d’excellents souvenirs du prix « Livre on ami ». Comme la maladie de Lyme m’avait rendue trop faible pour voyager, je n’ai pourtant pas eu la chance de me rendre en Nouvelle Calédonie pour rencontrer mes lecteurs et recevoir le prix. Mais alors - oh, miracle ! - la Nouvelle Calédonie est venue à moi !
J’ai pris le métro parisien jusqu’à la station Pyramides et poussé la porte de « la Maison de la Nouvelle-Calédonie » … un petit coin de paradis à deux pas de l’Opéra. Là, j’ai eu le plaisir de partager un moment pétillant avec des personnes enthousiastes et joyeuses, et pendant deux heures, j’ai vraiment cru qu’une fée m’avait téléportée à Nouméa. Je suis rentrée chez moi les bras chargés d’une œuvre d’art, mais aussi de livres, de photos, de souvenirs de ce voyage que je n’avais pas vraiment fait, mais presque… Mon roman avait voyagé pour moi... Des milliers d’enfants me connaissaient désormais sur le Caillou, grâce à l’histoire d’Amazir « Mon sorcier bien aimé ».
... et comme un bonheur ne vient jamais seul, j’ai eu aussi la surprise de retrouver, parmi les organisateurs du prix, un membre de ma famille ! »
Audren[/responsivevoice] |
2011
« La petite tresseuse kanak »
Yannick Prigent
Editions Eloge des passeurs de livres
| [responsivevoice voice="French Female" buttontext=" "]Cher Livre mon ami,
Tu as bien de la chance de faire partie de ceux qu’on appelle depuis longtemps « les Passeurs de Lumière ». Je vais être obligé, pour te l’expliquer de jouer un peu au prétentieux. A l’érudit que je ne suis pas. Le premier de ces passeurs, celui qui est à l’origine de la chaîne, c’est le roi Ptolémée. Un des premiers descendants des généraux d’Alexandre le Grand qui se partagèrent son empire après sa mort. Nommé satrape d’Egypte il fut le premier roi à succéder aux pharaons sous le nom de Ptolémée I°. Persuadé que seule la connaissance mise au service de tous les hommes jusqu’au plus pauvre pouvait leur assurer le bonheur et la paix, il entreprit de construire ce qu’il souhaitait devenir la plus grande bibliothèque du monde. La future bibliothèque d’Alexandrie. Ce projet devint une obsession. Il accepta que les impôts fussent payés en livres qu’il ne possédait pas. Il faisait fouiller toutes les caravanes qui traversaient le pays et tous les bateaux qui longeaient ses côtes pour en découvrir d’autres. Il en faisait alors une copie pour la retourner à son propriétaire et conservait l’original pour sa bibliothèque. Oui, c’est vrai que c’était un peu brutal, mais quand on veut faire la plus grande bibliothèque du monde il faut beaucoup de livres …. Non, on est d’accord c’est pas une raison !
Enfin très vite on le surnomma « Ptolémée passeur de livres » ou « Le passeur de lumières ».
Te voilà maintenant l’héritier, cher Livre mon ami, d’une ascendance que tu ne soupçonnais pas. Mais quelle histoire ! Imagines-tu demain un homme politique avide de livres plus que d’argent et de pouvoir qui aurait une semblable vision d’avenir, obsédé par le besoin de culture des gens et qui nous permettrait de payer nos impôts en vers, en histoires ou en chansons …
Mais ça, dit le poète, c’est comme les fourmis de dix-huit mètres de long ….
Je te quitte avec le respect dont je suis avare et beaucoup d’admiration
Yannick Prigent[/responsivevoice] |
2012
« L’enfaon »
Eric Simard
Editions Syros
| [responsivevoice voice="French Female" buttontext=" "]Je me souviens des chants d’accueil dans les écoles et de petits lecteurs s’agrippant à mes jambes.
Je me souviens de nuances de vert et de bleu dans le ciel, sur la mer, dans les regards.
Je me souviens d’élèves, de professeurs et d’un principal avec trois bras, des ailes ou des griffes… « génétiquement modifiés » pour m’immerger dans mon histoire. Je m’étais dit que le séjour commençait bien.
Je me souviens que le héros de mon livre devait se sentir chez lui au milieu des cerfs néo-calédoniens.
Je me souviens d’échanges riches avec les organisateurs du prix autour d’un verre ou sur les routes de l’île.
Je me souviens que je ne savais pas faire coutume et que la première fois, je me suis senti aussi à l’aise qu’un homard dans un restaurant newyorkais.
Je me souviens de cette lumière particulière et de cet air « venu d’ailleurs », étonnamment vivifiant sur l’île de Maré.
Je me souviens d’une rencontre sur une plage où des adolescents et moi nous sommes apprivoisés.Je me souviens de la tortue de mer qui m’a invité à la suivre au large.
Je me souviens de bougnas savoureux à ne plus vouloir quitter l’île.
Je me souviens de couleurs de peau différentes et de regards tous éclatants.
Je me souviens d’un enfant kanak récitant un de mes poèmes sur le thème de la différence avec une gravité et une détermination si poignantes que j’en ai frémi.
Je me souviens que je m’étais dit qu’une volonté de vivre ensemble, riches des différences de chaque culture, était là, et que ceux qui incarnaient cette volonté triompheraient.
Je garde tous les cadeaux offerts près de moi, sans doute pour réduire la distance entre mon premier voyage et celui qui viendra.
Eric Simard[/responsivevoice] |
2013
« Vachement moi ! »
Emmanuel Bourdier
| [responsivevoice voice="French Female" buttontext=" "]Au début on ne sait pas trop où on débarque.
On vient de passer 25 heures à manger des dizaines de repas au-dessus des nuages, à regarder des films qui finissent par tous se mélanger (Un concours hippique en compagnie de monsieur Spock affublé d’un réfugié Iranien ?), à survoler d’interminables continents et de magnifiques océans, faire une pause au Japon, manger à nouveau, voir la nuit succéder au jour et le jour à la nuit un peu trop promptement, puis, enfin, atterrir au beau milieu d’une de ces nuits.
Deux dames très gentilles qu’on ne connaît pas vous ouvrent leurs ailes, vous décorent de fleurs et vous embarquent pour une virée nocturne. On vous dit la mer, là, dans l’obscurité, on vous dit le soleil, quelque part endormi. On croit sur parole. Il fait froid. Froid ? L’arnaque…Une chambre d’hôtel magnifique, des chocolats sur la table, des boissons dans le frigo. A demain. Bonne nuit ? Bonjour ? La veille ? Le lendemain ? Souper ou petit déjeuner. On se couche en comptant ses orteils, juste histoire de vérifier si certaines choses sont fiables. On ne sait pas trop où on débarque.
Et puis, l’aube. Et là, on sait.
Parce que les oiseaux chantent.
On ne les voit pas, ils sont derrière le store, mais chantent l’ailleurs espéré, ils vocalisent dans une langue inconnue, ils célèbrent la Calédonie, fanfaronnent le paradis qui est le leur. Et, bientôt, le mien.
Les deux dames deviendront mes complices, mes amies, elles ne seront pas les seules. Grâce à la bande organisée de LIVRE MON AMI, le reste du séjour ne sera que bonheurs à la chaine et expériences inoubliables.
Au moment trop vite arrivé de remonter dans l’avion, on se pincera un peu trop fort pour être sûr de n’avoir pas rêvé cette parenthèse royale, ce shoot d’éblouissements, cet éden au trot.
On rentrera et on racontera. On pourra dire « j’y étais ».
« J’ai assisté à une danse tribale inspirée de mon roman, j’ai été reçu dans une école de brousse sur un parterre de fleur où les quelques fillettes qui restaient rayonnaient dans leurs robes blanches, j’ai nagé avec une tortue, volé au-dessus d’un caillou, j’ai goûté à la coutume et à la chouchoute, j’ai effleuré les trésors cachés d’une bibliothèque blanchie par le soleil, plongé dans un bleu irréel, chassé le rayon vert, savouré une chorale bovine, touché du doigt la naissance du rock’n roll, caressé des nautiles aux nacres sculptées, versé une larme devant une comédie musicale vachement bien, croisé la route de deux peuples frères, admiré des enfants de toutes les couleurs mais aux mêmes yeux brillants, aux mêmes doigts lissés par les pages tournées. »
J’y étais. Je n’en reviens pas.
Depuis, ici, les oiseaux chantent comme des oiseaux.
Les imbéciles…
Emmanuel Bourdier[/responsivevoice] |
2014
« L’invisible »
Marie Diaz et Bruno Pilorget
Editions Belin
| [responsivevoice voice="French Female" buttontext=" "]D’abord suivre le chemin des étoiles sur l’aile du ronron de l’avion, cœur battant, collée au hublot, par-dessus les serpents glacés des fleuves sibériens et le Fuji Yama qui tutoie les nuages... L’exaltation toujours neuve de voler ! Flou du transit, heures perdues dans les néons de Tokyo-Narita, lost in translation. Là-bas, de l’autre côté du Pacifique, un autre rebord du monde jamais visité, tant attendu, cadeau inespéré ! Atterrissage fébrile à Tontouta, collier bougainvillées, sourires de Nicole et Armelle. Une première fois respirer l’air tiède, trajet nuit le long des anses-mystère de Nouméa, à l’heure où les jeunes sortent danser.
Quatre étoiles, l’hôtel du Lagon… vous êtes sûres que c’est là ?! Beurre breton sur la table, dépliants sable-azur, chaînes calédoniennes et pubs australiennes à l’écran : Océanie me voici ! Réveil englué, marcher seule dans la lumière, guidée vers le rivage par un papillon bleu-merveille, étoile virevoltante, bonjour la terre, bonjour les arbres, bonjour les ourlets d’écume dans le sable, bonjour les alizés qui rebroussent les palmes ! Retrouver la splendeur des banians : envie de se fondre dans les branches-racines pour s’y laisser aux murmures des ancêtres… Puis le choc des montagnes bleues au loin, coup au ventre : la densité physique des monts, et la terre rouge qui se devine.
Comment synthétiser ? Chaque instant un déploiement d’émotions et de sensations arc-en-ciel. La rencontre des visages, des peaux, des accents. Masques Mi’kmaq, langues Kanak et polynésiennes.
Tout fait des saltos dans la tête et le cœur.
C’est la Baleine qui m’a amenée là, la baleine des rêves de longue date, celle de Flanagan mon premier livre, celle du Chant sacré des baleines de l’ami Eric Simard autrefois illustré, celle dessinée par Bruno Pilorget dans l’Invisible, celle tatouée sur mon poignet : la Gardienne des mémoires, des chants et des histoires. Un récit ancien du peuple Mi’kmaq des terres subarctiques m’a conduite à la rencontre des enfants du lagon, qui s’y reconnaissent pourtant…
Je n’oublierai jamais la chaleur de l’accueil partout. Ma première coutume, la dégustation du bougna, dialoguer avec les 6èmes dehors sous l’arbre au collège de Baganda. Etre reçue au son des tambours, accueillie sur une peau de bison, purifiée de sauge par un tailleur de pierre-guérisseur ami du peuple Blackfeet du Montana ! Conter le Prince-dragon sur le corail de Nouméa, répondre aux questions des élèves devant les tortues volant dans l’aquarium... Ecouter les récits d’Homme-Lézard, Homme-Serpent, à Lifou et l’Ile des Pins, histoires vivantes, figures-totem, généalogie des clans. Les hymnes échangés à nos terres de cœur : des poèmes en langues kanak à Thio, une bienvenue souhaitée en breton à Tuband, un chant mexicain volant vers le ciel du Mont Dore…
Je n’oublierai pas les sourires et la formidable énergie collective de tous les membres de Livre Mon Ami, le champagne au sommet pour le dernier soleil couchant, les discussions passionnées sur les routes de brousse, l’ouverture en confiance sur les non-dits d’avant... Je n’oublierai pas la grande scène du Centre Culturel Tjibaou, le spectacle de l’Invisible transposé dans le monde Kanak par les élèves qui chantent , dansent et narrent à merveille ! Ni cette jeune élève Lifou au sourire rayonnant qui lit à voix haute mes mots au micro, la voix pleine de courage.
Je n’oublierai pas les passerelles tissées, la solidité des poignées des mains, l’envie de se découvrir qui ont jalonné mon chemin. Je ne peux pas les résumer. Merci mille fois, gracias, trugarez vras… ces trois semaines font partie des cadeaux qui changent une vie. Tout ce qu’il reste à voir et à entendre ! J'ai raté cette fois la saison des baleines… Retrouver un jour la Calédonie… ?
Marie Diaz[/responsivevoice] |
2015
« Le fantôme de Sarah Fischer »
Agnès Laroche
Editons Rageot
| [responsivevoice voice="French Female" buttontext=" "]Alors voilà, "Livre mon ami 2015", c'est fini, déjà.
Et c'était géant.
L'association Livre mon ami, Marie-Laure, Françoise, Armelle et tous les autres savent conjuguer le verbe "accueillir" à tous les modes.
Ce sont des bénévoles qui défendent avec ferveur la littérature jeunesse, des passeurs infatigables, de grands lecteurs.
J'ai littéralement "dévoré" ce séjour de deux semaines, la multitude de visages croisés, la grande diversité, les contrastes criants, émouvants, l'agitation de la côte et la tranquillité en brousse, la paix sur Maré, les accents multiples, la totale implication des enseignants et documentalistes.
Une expérience d'une richesse absolue qui m'accompagnera longtemps, une parenthèse inoubliable.
En vous souhaitant un superbe 20ème anniversaire, et un beau Livre mon ami 2016.
Agnès Laroche[/responsivevoice] |